Le Testament de Raymond Lulle

Le Testament de Raymond Lulle
Auteur(s) mise en page par Joseph Castelli
Éditeur Editions Castelli
Date de parution 2010
Code EAN 9782353170586
Rayon Livres
Alchimie
Alchimie

39.00 

Description

DIEV QVI EXISTES DANS LA GLOIRE DE TA toute puissance, nous entreprenons en hommage d’amour, en Ton honneur, et pour TE célébrer, la présentation de cet art, car nous voulons dévoiler aux fils de vérité ce qui nous a été en partie occulté, pour enrichir leur connaissance d’une si noble contrée de la philosophie, que nous illuminerons en ce nôtre bréviaire, contrée où se cultive la transmutation non seulement parfaite, mais plus que parfaite, à laquelle jamais ne pourront prétendre les sophistes, iniques diffamateurs de cette illustre science. Or quant à cet ouvrage, nous le transmettons aux enfants de notre doctrine, en guise de testament.

Nous l’avons divisé en trois principaux livres : la théorie, la pratique, et un codicille, ces trois parties se rangeant à leur tour sous quatre chefs distincts : les figures circulaires, les définitions, les mixtions et les applications diverses, pratiquement traitées dans le second livre et théoriquement dans le premier.

Au nom de la puissance et de la sagesse du ciel, et par respect pour elles, nous te voulons, fils de doctrine, manifester le don qui nous a été fait, en guidant tes pas comme il sied, sans quoi tu ne parviendrais point à la connaissance, plénière de cette chose, qui est une, et composée de ces entités qui représentent les matériaux de la nature, qui ont été et peuvent être découvertes par voie de dissolution, mais auxquelles on ne parvient pas par des sentiers battus.

Alors donc, et tandis que les égarés de la doctrine errante poussent de profonds soupirs, halètent et souhaitent une fin, mais n’obtiennent comme fin que la mort, ô Toi, puissance éternelle et suprême, accepte pour agréable d’illuminer les hommes Chrétiens et qui croient en Toi, fais leur voir et toucher cette vérité dont les Anciens furent les ouvriers, et sans laquelle cette science meilleure que la plus noble part de la philosophie ne peut se rénover pour pénétrer notre entendement, car le temps est venu maintenant que nous en posions les jalons.