L’Alchilmie et les Alchimistes

L'Alchimie et les Alchimistes
Auteur(s) Louis Figuier
Éditeur Editions Castelli
Date de parution 2007
Code EAN 9782353170289
Rayon Livres
Alchimie
Alchimie

36.00 

Description

Malgré le profond discrédit dans lequel elle est tombée depuis la fin du XVIIIème siècle, l’alchimie n’a pas perdu le privilège d’éveiller la curiosité et de séduire l’imagination.

Le mystère qui l’enveloppe, le côté merveilleux que l’on prête à ses doctrines, le renom fantastique qui s’attache à la mémoire de ses adeptes, tout cet ensemble à demi voilé de réalités et d’illusions, de vérités et de chimères, exerce encore sur certains esprits un singulier prestige.

Aussi, depuis Aurélius Augurelle, qui composa, en 1514, son poème latin Chrysopoïa jusqu’à l’auteur de Faust, les poètes et les faiseurs de légendes n’ont pas manqué d’aller puiser à cette source féconde, et l’imagination a régné sans partage dans ce curieux domaine, dont les savants négligeaient l’exploration.

L’alchimie est la partie la moins connue de l’histoire des sciences.

L’obscurité des écrits hermétiques, l’opinion généralement répandue que les recherches relatives à la pierre philosophale et à la transmutation des métaux ne sont qu’un assemblage d’absurdités et de folies, ont détourné de ce sujet l’attention des savants.

On peut cependant écarter sans trop de peine les difficultés que le style obscur des alchimistes oppose à l’examen de leurs idées.

Quant à l’opinion qui condamne tous leurs travaux comme insensés ou ridicules, sur beaucoup de points elle est fausse, sur presque tous elle est exagérée.

L’alchimie fut-elle, d’ailleurs, le plus insigne monument de la folie des hommes, son étude n’en serait point encore à négliger. Il est bon de suivre l’activité de la pensée jusque dans ses aberrations les plus étranges.

Détourner les yeux des égarements de l’humanité, ce n’est point la servir ; rechercher, au contraire, en quels abîmes a pu tomber la raison, c’est ajouter à l’orgueil légitime que ses triomphes nous inspirent.

Disons enfin que l’alchimie est la mère de la chimie moderne ; les travaux des adeptes d’Hermès ont fourni la base de l’édifice actuel des sciences chimiques.

Ces doctrines intéressent donc l’histoire des sciences autant que celle de la philosophie.

L’ouvrage, ou plutôt l’essai que je soumets au jugement du public, a pour but d’attirer l’attention sur cette période de la science des temps passés.