Zorro, un mythe franc-maçon fait son cinéma

Zorro a accédé depuis longtemps au statut de mythe universel. Le personnage fut inventé, en 1919, par le journaliste américain, franc-maçon, Johnston McCulley. La toile de fond de la fiction c’est la Nouvelle-Espagne, dont certains territoires – Californie, Nouveau Mexique, Texas et Arizona – constituèrent des enjeux géopolitiques ce qui entraîna la guerre américano-mexicaine. Il est admis que McCulley s’inspira de plusieurs figures historiques : le bandit Joaquin Murietta, un aventurier irlandais William Lamport, alias Guillén Lombardo. Ce franc-maçon, surnommé el Zorro (le renard), fonda une société secrète, Los hermanos de la Hoja ; les membres signaient d’un Z, initiale du mot ziza, bien connu des Frères. Tous les successeurs de Lombardo adoptèrent son pseudonyme. Le dernier d’entre eux combattit dans l’armée de Santa Anna, membre du Rite Écossais Ancien et Accepté, et vainqueur d’Alamo, siège au cours duquel trouvèrent la mort William Travis, James Bowie, Davy Crockett, le lieutenant Dickinson, tous francs-maçons. Le nom de cet ultime Zorro… Diego de la Vega ; son père se prénommait Alejandro ! Et, alors que l’histoire rejoint la fiction, dans le ciel, au sein de la constellation du Petit Renard, s’élève le rire inextinguible de Zorro.