Les Musiciens francs-maçons sous Louis XVI

Les musiciens francs-maçons au temps de Louis XVI
Auteur(s) Pierre-François PINAUD
Éditeur VÉGA
Date de parution 22/06/2009
Code EAN 9782858295265
Rayon Livres
Sociétés initiatiques
Franc-maçonnerie

20.29 

Description

La musique est essentielle en franc-maçonnerie. Elle seule peut suggérer l’inexprimable, rendre intelligible le symbolisme, enrichir la perception du sacré. Elle est la représentation de ce qui est transfiguration ou transcendance. Elle signifie la mesure ou la tempérance qui régissent le comportement de l’initié. Elle exalte les valeurs fondamentales de la fraternité. Aussi les loges se sont-elles très tôt dotées d’une colonne d’harmonie, un orchestre de frères pour accompagner et compléter le rituel. Composée d’instruments à vent, cette formation s’enrichira plus tard d’un piano qui parfois la remplacera. À chaque instrument – clarinette, hautbois, cor de basset, basson, violoncelle, etc. – son rôle précis lors des différentes cérémonies. Au temps de Louis XVI, la période étudiée par Pierre-François Pinaud, les musiciens francs-maçons, au nombre de 342, déployaient également leurs talents en ville, dans des salons privés où se produisaient des orchestres soutenus par des mécènes, ducs ou fermiers généraux, eux-mêmes initiés, ou encore dans des sociétés de concert où venaient la Reine et parfois le Roi. Quelles oeuvres jouait-on et qui les jouait ? Côté compositeurs, une grande variété, et pas seulement les frères Mozart, Haydn ou Rameau. Les exécutants étaient des frères professeurs ou maîtres de musique, souvent propriétaires de leur charge. Pierre-François Pinaud dresse la liste précise des uns et des autres, avec les indications biographiques et géographiques nécessaires, ainsi que le nom de leur (s) loge (s) d’appartenance. Des détails vont surprendre : ainsi, le château de Versailles abritait plusieurs loges actives en matière de musique… Des loges initièrent des castrats comme Josephini ou Crescentini, qui bénéficiaient d’un respect inimaginable ailleurs. Des noms familiers surgissent au fil de l’étude et du dictionnaire qui la complète : Gossec, grand maître de la symphonie concertante, Yost, père de l’École française de clarinette, Saint-George, un Antillais qualifié de Mozart français, Giroust, auteur de la messe du sacre de Louis XVI, Devienne… Tous étaient francs-maçons et ne s’en cachaient pas.