Les cathares

Le catharisme, du grec katharos qui veut dire  » pur « , désigne un mouvement religieux proche du catholicisme, qui a connu son apogée en Europe occidentale à la fin du XIIe siècle. Jugés hérétiques par l’Eglise, les cathares français furent combattus lors d’une croisade, dite  » albigeoise « , lancée par le pape Innocent III, et décimés par les bûchers de l’Inquisition. Cette guerre dura 36 ans et fit 1 million de victimes. […] Si le catharisme remonte certainement au Xe siècle, les premières traces n’apparaissent qu’au XIe siècle dans le Limousin. En 1017, à Orléans et en 1022 à Toulouse, certains d’entre eux sont condamnés à être brûlés vifs. En 1145, des bûchers s’allument à Cologne et à Bonn. C’est pourtant dans le nord de l’Italie, sur le passage des missionnaires bulgares, que les cathares commencent à devenir une force politique importante. En 1125, ils s’emparent du pouvoir à Orvieto et Milan passe pour être le centre principal de l’hérésie. Il fallut toute l’énergie du pape Innocent III pour freiner leur élan. C’est dans le Midi de la France, des Alpes à l’Aquitaine, que le catharisme allait enregistrer ses succès les plus importants. A la fin du XIIe et du XIIIe siècle, l’hérésie s’étend en Espagne et en Adriatique. Très pratiqué autour d’Albi, il fut un mouvement en profondeur qui gagnait toutes les couches de la société. Sans la croisade, il est raisonnable de penser que le catharisme aurait pu devenir l’une des grandes religions d’Occident. Les principales villes hérétiques françaises étaient : Carcassonne, Albi, Béziers, Foix et Toulouse.