Esquisse hermétique du tout universel

Ce singulier ouvrage jugé inclassable a été publié en 1892 sous le pseudonyme de JACOB. Derrière la figure tutélaire du patriarche ayant lutté avec l’ange jusqu’à l’aube avant de devenir Israël, se cache en réalité tout le drame d’une vie d’errance au service de l’Evangile. S’il en a assuré la préface, Henry Dunant, philanthrope, prophète de la Paix des Nations et fondateur de la Croix Rouge déborde largement sa préface et imprègne l’ouvrage de part en part. Ce dernier fut attribué, faute de paternité, à Jean-Jacques Bourcart qui en fut assurément l’éditeur. Pourtant depuis la découverte des diagrammes prophétiques du même Henry Dunant il faut se rendre à l’évidence et reconnaitre son rôle majeur dans la rédaction de cet ouvrage qui se veut un essai de Théosophie Chrétienne mais qui ressemble d’avantage à une Hiérarchie céleste au sens du célèbre Denys L’Aréopagite. Hiérarchie ou encore Théarchie où se joue toute la remontée de la création vers son créateur. La théosophie nous raconte le drame de l’incarnation de l’Esprit dans la matière et ses noces de fer, jusqu’à l’apparition de l’Homme. Dans cette descente, l’Adam Kadmon s’est scindée en myriades de parcelles de vie subjective, dont l’Ego humain sera l’un des principaux avatars. Il s’agit d’une notion dont la Théosophie occidentale va s’emparer et que l’ouvrage va décrire au travers des différents règnes et degrés universels. L’auteur du fameux  « Souvenir de  Solferino » fut aussi le fondateur de divers cercles bibliques (L’union chrétienne des Jeunes gens puis Union Chrétienne de Genève) ainsi que le propagateur des prophéties de Daniel dont il livre ici quelques clés. On lira donc cet essai comme ce qu’il est : le dernier testament de l’une des dix plus grandes figures de l’humanité et la vision d’un « Réveil » dans la lumière du Millénarisme qu’il annonce haut et fort. Avec une importante introduction.