La franc-maçonnerie en Guadeloupe, miroir d’une société coloniale en tensions (1770-1848)
Auteur(s) | Chloé Duflo-ciccotelli |
Éditeur | PU BORDEAUX |
Date de parution | 17/09/2020 |
Code EAN | 9791030003154 |
Rayon | Livres Sociétés initiatiques Franc-maçonnerie |
20.00 €
Description
« Parmi les membres de l’autre tableau des Coeurs Unis, nous n’en remarquons qu’un qui le dépars, et c’est le premier surveillant qui a fait une mésalliance, qui le rejette absolument de toute société, et il nous parait même étonnant Très Chers Frères à vous parler franchement, que plusieurs autres de ses membres que nous connaissons aient pu l’admettre parmi eux ». C’est en ces termes disqualifiants que les ateliers de Guadeloupe se disputent volontiers la légitimité sociale d’un frère ou d’un atelier.
Souvent assimilée aux Lumières et aux forces progressistes du XIXe siècle, la Franc-maçonnerie apparaît, tant pour ses détracteurs que pour certains de ses affidés, comme un mode de sociabilité éclairé. Pourtant, en analysant ses implantations outre-mer fort peu étudiées, cet ouvrage met au jour toutes les contradictions de la sociabilité maçonnique. Exclusivement Blanc, car libre, l’espace maçonnique se fait le miroir des élites coloniales et de leurs tensions.
Porteurs des normes et interdits de la société coloniale, les frères se posent en effet en piliers de l’Ordre colonial en rejetant non seulement l’homme de couleur hors du temple, mais également en érigeant toute mésalliance en ignominie à exclure. L’obédience parisienne, placée volontiers en arbitre des querelles locales, s’accommode volontiers de la rhétorique ségrégationniste des frères des Iles jusqu’aux années 1830.
Souvent assimilée aux Lumières et aux forces progressistes du XIXe siècle, la Franc-maçonnerie apparaît, tant pour ses détracteurs que pour certains de ses affidés, comme un mode de sociabilité éclairé. Pourtant, en analysant ses implantations outre-mer fort peu étudiées, cet ouvrage met au jour toutes les contradictions de la sociabilité maçonnique. Exclusivement Blanc, car libre, l’espace maçonnique se fait le miroir des élites coloniales et de leurs tensions.
Porteurs des normes et interdits de la société coloniale, les frères se posent en effet en piliers de l’Ordre colonial en rejetant non seulement l’homme de couleur hors du temple, mais également en érigeant toute mésalliance en ignominie à exclure. L’obédience parisienne, placée volontiers en arbitre des querelles locales, s’accommode volontiers de la rhétorique ségrégationniste des frères des Iles jusqu’aux années 1830.
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