Les élus cohens de l’Univers

Les élus cohens de l’Univers
Auteur(s) Martinez de Pasqually
Éditeur Editions Maçonniques
Date de parution 2019
Code EAN 9782352131809
Rayon Livres
Sociétés initiatiques
Rose-croix et martinisme

26.00 

Description

Par Constant CHEVILLON (1935) : L’homme dont je veux aujourd’hui vous retracer l’existence visible, la doctrine et les réalisations, a traversé le monde comme un météore. Un voile opaque recouvre ses origines et l’absorbe à l’heure de sa mort. On ignore à peu près tout de ses antécédents et sa postérité semble s’être engloutie avec lui dans un tombeau inconnu.

Cet homme, c’est Dom Martinez de PASQUALLY, plus connu dans les milieux occultistes sous le nom de Martinez PASQUALLY. Est-ce là son véritable patronyme ? On l’ignorera probablement toujours, car Martinez, pour dépister les curieux s’est décerné lui-même mille identités diverses. Il s’est fait appeler aussi Jacques DELIVRON, Joachim de la Tour, de la Case, de las Cases ou de las Casas…, son nom est aussi protéiforme que son esprit, mais historiquement, il est et restera Martinez de PASQUALLY.

Jamais peut-être au cours des âges, une floraison d’illuminisme comparable à celle du XVIIIème siècle n’avait été enregistrée. On vit tour à tour, ou simultanément : Saint Germain, Cagliostro, Dom PERNETTY, Falck, SWEDENBORG, WEISHAUPT, Elias d’ARTISTA de HAMBOURG, le groupe des PHILALÈTHES, et cent autres ;…, des princes et des rois comme Frédéric de Prusse et Stanislas Auguste de Pologne versèrent dans la science sacrée. Mais parmi ses figures titanesques de l’Occulte, aucune n’eut le relief et l’éclat de Martinez de PASQUALLY. Quel était donc cet homme étrange et mystérieux ? Mille légendes ont couru et courent encore sur son compte. Sa race a été fortement discutée. On a prétendu qu’il était juif ou d’extraction sémitique orientale, portugais, espagnol, italien, allemand et enfin français. Était-il juif ?
Les tenants de l’opinion ont exploité comme preuve à l’appui le fait que son prénom était Joachim et que son habitat prolongé à Bordeaux se situait dans la rue judaïque, qui était une sorte de ghetto. C’est un raisonnement simpliste et sans consistance, d’autant plus que Martinez de PASQUALLY protesta toujours de sa catholicité, qu’il se maria à l’Église catholique, qu’il fit baptiser ses enfants et qu’il montra en diverses occasions ses billets de confession. Était-il de famille juive convertie ? C’est possible, mais rien ne le prouve et l’énoncer est une assertion gratuite. Était-il français ?
C’est aussi improbable, car sa façon maladroite de manier notre langue – ce qui lui est véhémentement reproché par les voix de la critique – prouve le contraire. Il était très probablement espagnol. Ceci résulte de la patente maçonnique délivrée à son père par la grande Loge de Stuart en 1738, dont une copie fut déposée à la Grande Loge de France en 1763 par Martinez de PASQUALLY lui-même. D’après cette patente, le père de Martinez de PASQUALLY portait le titre d’ECUYER et était né à Alicante en 1671…, et ceci serait corroboré par les connaissances kabbalistiques approfondies de notre illuminé, car l’Espagne reste la patrie incontestable de la Kabbale moderne. L’année de sa naissance est assez controversée, mais il est probable qu’elle se situe dans l’année 1710. Il naquit à Grenoble, ou dans la région dauphinoise…, d’où la tendance de certains historiens à le proclamer français.