Le Livre Jaune N°02 – 2011

Le Livre Jaune N°02 - 2011
Auteur(s) Joseph Castelli
Éditeur Editions Maçonniques
Date de parution 2011
Code EAN 9782352131229
Rayon Livres
Sociétés initiatiques
Franc-maçonnerie

26.00 

Description

« Pour vous, hommes de désir, ne vous découragez point. Il existe encore parmi les ministres de notre Dieu, des hommes qui suivent eux-mêmes les traces des vrais prophètes, la sainte charité de notre maître et les lumières de ses disciples. Attachez-vous à ces hommes choisis et assez heureux pour avoir fidèlement répondu à leur élection ils vous amèneront par les humbles sentiers de l’Ecce Homo au terme de votre régénération, qui est celui de votre destination primitive ». « Ecce Omo » de Louis Claude de Saint-Martin. Si notre rôle ici-bas est de remonter vers la Lumière, vers la Réintégration, c’est que nous avons déchu. En effet, nous avons perdu notre état originel en nous incorporant dans la matière. Notre seule Liberté est, dès lors, de dégager la réalité spirituelle qui est en nous c’est à dire d’écarter la gangue matérielle qui nous enferme pour permettre à notre étincelle divine de rejoindre son élément premier. Cette doctrine, car il s’agit bien d’une doctrine, a deux pères fondateurs : Martines de Pasqually (1710-1779) et Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803). L’heureux jeu de mots sur Martines et Saint-Martin engendrera l’appellation Martinisme. On rajoutera aussi, hasard divin, Saint-Martin de Tours, le saint patron protecteur, celui qui partage son manteau avec un indigent. Le symbolisme de ce manteau de protection, celui de la Sagesse, qui permet de se retirer du monde matériel pour se rapprocher du Divin est toujours très présent parmi les disciples du « théurge inconnu» et du « philosophe inconnu ». Parmi les disciples et continuateurs nous retrouvons Jean-Baptiste WILLERMOZ, Joseph de MAISTRE et plus près de nous PAPUS (1865- 1916), le créateur de l’Ordre Martiniste en 1891 après avoir été reçu martiniste en 1882. Ce dernier fera ressortir la spécificité de cette spiritualité qui est de s’appuyer dans sa démarche active sur des techniques pratiques : avec Martines de Pasqually il s’agira des rituels théurgiques, avec Saint-Martin il s’agira de la prière. C’est avec beaucoup d’humilité que Gérard KLOPPEL reconnaissait, avoir eu la chance de fréquenter a ses débuts dans le Martinisme, il y a une quarantaine d’années, des êtres d’exception, pour ne citer que les disparus Philippe ENCAUSSE, Robert AMBELAIN et Robert AMADOU, etc. Nous avons hérité du lourd fardeau de leur succéder. Ne les décevons pas. Pour terminer, je raconterai une anecdote qui mieux que de longs discours éclaire l’état d’esprit qui doit être le nôtre. Lors d’une tenue martiniste, un nouveau Supérieur Inconnu » (troisième degré de l’initiation martiniste), s’enorgueillissait de son nouveau titre, Philippe ENCAUSSE, le fils de PAPUS, lui dit d’une voix très douce : mon frère, si je peux me permettre, le S.I. de ton nouveau sautoir ne veut pas dire «Supérieur Inconnu» mais «Serviteur Inconnu».